Nous savons que nous ne sommes plus seuls
Interview de Madame Anderson, proche aidante dans le Val-de-Ruz, qui a fait appel aux services de l’AROSS suite à l’hospitalisation de sa mère.
Dans quelle situation vous trouvez-vous?
Ma mère a subi deux interventions chirurgicales à la suite et à 94 ans sa guérison demande un encadrement professionnel. Pour cette raison, avec mon mari nous avons décidé de l’accueillir dans notre maison, en plus des soins quotidiens qu’elle reçoit d’une infirmière. La situation est donc relativement stable mais comme je dois bientôt subir à mon tour une opération, nous avons décidé de contacter l’AROSS pour savoir quelles solutions existaient.
Comment s’est déroulé la rencontre?
Un coordinateur de l’AROSS est venu nous rendre visite pour mieux apprécier la situation en réalisant quelques tests d’aptitude. J’ai clairement pris conscience qu’elle avait perdu certaines capacités et que ce n’était pas de la mauvaise volonté de sa part. J’ai aussi compris que je devais me ménager pour ne pas risquer l’épuisement. Nous avons d’autre part une meilleure vision de l’offre médico-sociale qui existe dans le canton.
Quelles est la prochaine étape?
Avec mon mari, nous sommes en train de réfléchir à ce que nous allons entreprendre. Plusieurs pistes sont ouvertes, mais je me sens déjà plus sereine car je sais que je peux compter sur le soutien de professionnels.
Vous vous sentiez désemparée avant?
Oui, car émotionnellement vous avez beaucoup de choses à gérer. Vous ressentez du désarroi devant la fragilité de votre mère et aussi un peu de culpabilité. Nous sommes en train de mettre en place des solutions qui sont appelées à évoluer, mais nous y voyons plus clairs et nous savons que nous ne sommes plus seuls.